La fibromyalgie est une pathologie chronique souvent invisible, mais dont les douleurs diffuses, la fatigue et les troubles du sommeil bouleversent profondément la vie quotidienne. Parmi les situations les plus pénibles pour les personnes concernées : la position assise prolongée, qui intensifie les douleurs musculaires, accentue la raideur articulaire et perturbe encore davantage les mécanismes de régulation de la douleur.
Des origines multiples, encore en débat
Les causes de la fibromyalgie restent complexes et multifactorielles. Plusieurs pistes sont aujourd’hui reconnues dans la littérature scientifique : un dérèglement du système nerveux central (sensibilisation centrale), une prédisposition génétique, of infections virales ou bactériennes (comme la maladie de Lyme ou le parvovirus B19), des traumatismes physiques ou psychologiques (abus, stress post-traumatique), et plus rarement, des anomalies anatomiques comme la malformation d’Arnold-Chiari. Ces facteurs, souvent combinés, altèrent la façon dont le cerveau traite la douleur et interagissent avec les systèmes immunitaires, sensoriels et endocriniens. En résumé : la fibromyalgie ne se résume ni à un trouble psychologique, ni à une simple lésion, mais à un déséquilibre global entre cerveau, corps et mémoire traumatique.
Des symptômes multiples et invalidants
La fibromyalgie est une maladie systémique aux manifestations nombreuses :
- Douleurs musculo-squelettiques chroniques : comparables à des TMS, elles touchent les épaules, le dos, le sacrum, les cuisses, les jambes, parfois asymétriquement.
- Crises aiguës : brûlures internes, raideurs, élancements imprévisibles qui exacerbent les douleurs, parfois localisées au périnée, coccyx ou omoplates.
- Fatigue chronique et sommeil non réparateur : l’un des marqueurs centraux de la pathologie, accentué par l’hypervigilance neurologique.
- Fibro-fog : troubles cognitifs (mémoire, concentration) décrits comme un « brouillard cérébral ».
- Sensibilité accrue aux bruits, lumières, odeurs, et aux vêtements ou pressions faibles.
- Autres symptômes : troubles digestifs, douleurs menstruelles, anxiété, troubles de l’humeur.

Des douleurs musculo-squelettiques au cœur de la fibromyalgie
Bien que la fibromyalgie soit aujourd’hui reconnue comme un syndrome systémique complexe, elle se manifeste très souvent par des douleurs musculo-squelettiques chroniques. Ces douleurs sont comparables aux TMS (troubles musculo-squelettiques) et touchent principalement les épaules, le bas du dos, le sacrum, les genoux, les poignets ou encore les cervicales. Une revue du Manuel MSD confirme que ces manifestations musculo-squelettiques sont au premier plan chez la majorité des patient·es [MSD Manuals].
Une étude citée dans l’expertise collective de l’Inserm sur la fibromyalgie souligne qu’au moins 80 % des patient·es présentent des douleurs myo-fasciales chroniques avec hypersensibilité localisée [Inserm, 2020]. D’autres études font état d’une prévalence encore plus élevée des symptômes musculo-squelettiques : Rosa-González et al. (2020) ont observé que la réduction du temps en position assise pouvait améliorer l’intensité perçue de la douleur et la qualité de vie [Rosa-González et al., 2020].
Une hypersensibilité corporelle qui rend la position assise difficile
La fibromyalgie se caractérise par une perturbation des mécanismes de traitement de la douleur dans le système nerveux central. Selon l’Inserm, cela entraînerait une « sensibilisation centrale », c’est-à-dire une réponse excessive à des stimuli normalement peu douloureux [Inserm, 2020].
Voir encadré : Pourquoi la douleur devient-elle incontrôlable dans la fibromyalgie ?
Ce phénomène s’accompagne souvent d’une deprogramming sensorineural : le corps ne parvient plus à interpréter correctement les signaux de douleur et de mouvement. Le système nerveux devient hyperréactif, ce qui aggrave la perception douloureuse même en l’absence de lésion active. La posture assise prolongée, en limitant les ajustements naturels du corps, accentue cette désorganisation. Résultat : des douleurs diffuses (dos, fessiers, jambes), des sensations de brûlures, de fourmillements ou d’engourdissements, parfois amplifiées par la simple immobilité.
Une étude clinique récente confirme que les personnes atteintes de fibromyalgie présentent une altération notable de la performance « sit-to-stand » (assis/debout), reflet d’une souffrance musculaire accrue et d’un effort postural mal compensé [Missemer et al., 2023].
🧠 Pourquoi la douleur devient-elle incontrôlable dans la fibromyalgie ?
La recherche montre que chez les personnes fibromyalgiques, le cerveau n’arrive plus à « débrancher » la douleur. Trois mécanismes sont en cause :
- 🧯 Le système de contrôle est désactivé : les régions cérébrales qui modulent la douleur (comme le cortex orbitofrontal) ne s’activent plus correctement.
- 🔁 Le cerveau rumine la douleur : comme une boucle qui tourne en boucle, la douleur persiste même après l’effort ou le stress.
- 🔄 La modulation est inversée : en situation de stress, la douleur augmente au lieu de diminuer (hyperalgésie).
Ce phénomène est ce que certains chercheurs appellent une deprogramming sensorineural. Il explique pourquoi la fibromyalgie ne répond pas aux approches classiques. Les solutions innovantes, comme Aporia®, visent justement à reprogrammer la perception du corps et à rétablir l’équilibre sensoriel.

Une réponse complexe à une pathologie complexe
1. Agir d’abord sur les désordres musculo-squelettiques
Aporia® cible en priorité les musculoskeletal disorders, présents chez l’immense majorité des patient·es fibromyalgiques. Sa technologie brevetée agit sur les fondations biomécaniques de la posture assise : suppression des tensions, auto-régulation de l’équilibre, recentrage postural. Grâce à son cône de stabilité, il permet des micromouvements de réajustement qui mobilisent sans douleur la chaîne musculaire et soulagent les zones sous contrainte. Ce rééquilibrage structurel est une étape essentielle pour interrompre le cycle inflammatoire.
2. Relancer les fonctions physiologiques profondes
Mais Aporia® ne s’arrête pas là. Il agit aussi comme un activateur tissulaire profond. Sa dynamique continue favorise une mobilisation douce des fascias, une revascularisation des zones fibrosées and a restauration du glissement tissulaire. Ces effets sont particulièrement pertinents dans le contexte fibromyalgique, où les tissus sont souvent figés par l’inflammation chronique. Aporia® accompagne ainsi le corps dans un processus de libération et de récupération active, bien au-delà d’un simple confort passif.
3. Reprogrammer les circuits neurosensoriels
Enfin, la fibromyalgie implique une altération durable des circuits sensoriels. Aporia® fonctionne comme un support de rééducation neurosensorielle. Contrairement aux coussins statiques qui transmettent une information descendante (top-down) sans action corporelle, Aporia® déclenche une boucle active de réponse corporelle : les flux sensoriels ascendants (bottom-up) stimulent le cerveau à recalibrer l’équilibre, à reconstruire la perception du corps dans l’espace et à sortir de l’hypervigilance douloureuse. Cette rétroaction dynamique permet une déprogrammation progressive des schémas de douleur.
Conclusion : une approche biomécanique au service du confort quotidien
La fibromyalgie n’est pas « dans la tête » des patient·es. Elle est une réalité neurologique, inflammatoire et musculaire. Toute amélioration durable repose sur une approche globale — et cela commence par la suppression des déséquilibres musculo-squelettiques liés à la posture.
Aporia® transforme l’assise prolongée en une posture active et auto-régulée. Elle redonne du confort, rétablit la liberté articulaire et interrompt les cercles vicieux de la douleur. Elle peut ainsi devenir un levier précieux dans le quotidien des personnes fibromyalgiques, en complément des autres approches thérapeutiques.
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Rédaction : Gil AYACHE — R&D et Innovation, Blue Portance
Date de publication : juin 2025
Sources :
- Inserm – Expertise collective Fibromyalgie, 2020 : inserm.fr/dossier/fibromyalgie
- HAS – Rapport d’orientation sur la fibromyalgie, 2010
- Ameli.fr – Dossier santé fibromyalgie : ameli.fr
- MSD Manuals – Troubles musculo-squelettiques et fibromyalgie : msdmanuals.com
- CDC – Centers for Disease Control and Prevention, Fibromyalgia Overview
- Pastor-Mira, M.A. et al. (2021), « Interdisciplinary and Multicomponent Intervention Reduces Pain in Women with Fibromyalgia », Complementary Therapies in Clinical Practice : doi.org/10.1016/j.ctcp.2021.101465
- Missemer, É. et al. (2023), « Impact of Fibromyalgia in the Sit-to-Stand-to-Sit Performance », Clinical Biomechanics : doi.org/10.1016/j.clinbiomech.2021.105383
- Rosa-González, M. et al. (2020), « Impact of Reducing Sitting Time in Women with Fibromyalgia and Obesity », Complementary Therapies in Clinical Practice : doi.org/10.1016/j.ctcp.2020.101095
- Ivaldi, P. – « Gestion de la douleur par l’équilibre dynamique », École du Dos, 2023.
- Gyorfi M. et al., Biomedicines (2022), DOI: 10.3390/biomedicines10123070 — Sensibilisation centrale
- Ovrom E.A. et al., Biomedicines (2023), DOI: 10.3390/biomedicines11041119 — Prédispositions génétiques
- Jurado-Priego L.N. et al., Biomedicines (2024), DOI: 10.3390/biomedicines12071543 — Déclencheurs infectieux
- Yavne Y. et al., Seminars in Arthritis and Rheumatism (2018), DOI: 10.1016/j.semarthrit.2017.12.011 — Traumatismes
- Watson N.F. et al., Neurosurgery (2011), DOI: 10.1227/NEU.0b013e3182039a31 — Anomalies anatomiques rares
- Thibault R.T. et al., NeuroImage: Clinical (2023), DOI: 10.1016/j.nicl.2023.103374 – Altération des réseaux de contrôle de la douleur
- Pastor-Mira M.A. et al., Scientific Reports (2023), DOI: 10.1038/s41598-023-38929-w – Rumination et intensité de la douleur
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